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Geneviève Sellier
Geneviève Sellier est Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste des approches « genrées » du cinéma et de la télévision, elle a publié notamment :
– La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, 1930-1956, avec Noël Burch (1996, réed. 2005) ;
– La Nouvelle Vague, un cinéma au masculin singulier (2005) ;
– Ignorée de tous… sauf du public : quinze ans de fiction télévisée française, avec Noël Burch (2014).
Elle a co-dirigé Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre1945-1958 (2015).
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Incroyable mais vrai
Quentin Dupieux nous avait agréablement surpris.es avec Le Daim, une satire au vitriol du fétichisme vestimentaire (une veste en daim qui devient l’alter ego de son propriétaire) et au second degré, du cinéma d’auteur, à travers une intrigue aussi simple que délirante, portée par la performance de deux excellents comédiens, Jean Dujardin et Adèle Haenel. On aurait aimé qu’il récidive au même niveau de folie tranquille avec Incroyable mais vrai. Le postulat de départ semble être dans un >>>>>>>
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Illusions perdues
Xavier Giannoli est un cinéaste intéressant et original : après Quand j’étais chanteur (2006), A l’origine (2009), Marguerite (2015), L’Apparition (2018), il nous donne une brillante adaptation du livre 2 des Illusions perdues (intitulé « Un grand homme de province à Paris »), qui raconte l’ascension et la chute vertigineuses de Lucien Chardon de Rubempré, jeune poète venu d’Angoulême à Paris dans les malles des Mme de Bargeton, sa « protectrice », et qui va devenir le temps d’une >>>>>>>
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Il était une fois la production
Jacques Bidou est producteur depuis 1987, avec Marianne Dumoulin depuis 1992, de 114 films (72 documentaires et 42 longs métrages de fiction) ; il raconte ses presque 40 ans de travail (on n’ose pas dire de carrière, tant son parcours est acrobatique) dans un petit ouvrage plein d’humour et d’anecdotes, qui donne une image rocambolesque (et quelque fois désespérante) de ce métier, quand il est pratiqué par conviction et non pour gagner des sous… Conviction politique pour cet ancien >>>>>>>
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I Am Not a Witch
Réflexions d’une spectatrice occidentale… Le film m’a laissé une impression ambivalente que je voudrais essayer d’expliquer ici. La jeune réalisatrice, Rungano Nyoni, s’est documentée sur les camps de sorcières au Ghana ou en Zambie, ou sur le sort des enfants accusés de sorcellerie en République démocratique du Congo. Mais elle a conçu son film comme un conte de fée cruel. « J’ai grandi avec les contes de fées et les contes zambiens sont vraiment spéciaux. Ils sont uniques, >>>>>>>
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HPI (Haut Potentiel Intellectuel)
"Une héroïne haute en couleurs avec une forte personnalité, pleine de fantaisie qui vient perturber le ronron d’une équipe de policiers, et notamment le personnage joué par Mehdi Nebbou, qui est plutôt strict et va être chamboulé par cette tornade qui débarque au commissariat, résume la directrice artistique de la fiction du groupe TF1, Anne Viau. On est parti sur un duo de personnages très opposés." Les habitué·es des séries télévisées françaises n’auront pas de mal à reconnaître >>>>>>>
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How to Have Sex [1]
__________________ Naguère c’est à Ibiza que les jeunes Européen.nes allaient pour « s’envoyer en l’air », maintenant c’est à Malia en Crète, une station balnéaire près d’Héraklion… Trois amies britanniques décident de fêter la fin du lycée en allant une semaine dans un hôtel low cost de Malia, où tout est organisé pour « faire la fête » avec de l’alcool qui coule à flots et des clubs où s’organisent des jeux à connotation sexuelle, pas très loin des codes du porno le plus >>>>>>>
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Hostiles
Ce film indépendant dont le budget est relativement modeste (40 millions de $) au regard de sa longueur et de la diversité des décors naturels qu’il utilise, réactive un genre tombé en désuétude, le western, pour revenir sur la politique américaine vis-à-vis des Indiens, sujet central du genre s’il en fut. Il le fait avec une certaine rigueur (les Cheyennes parlent cheyenne, ainsi que l’acteur principal qui joue le capitaine Bloker) et la traversée du territoire américain du Sud au >>>>>>>
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Hommage à Michèle Morgan - Les Grandes manœuvres
La version longue de ce texte est parue dans René Clair, ou le Cinéma à la lettre, sous la direction de Noël Herpe et Emmanuelle Toulet, Paris, AFRHC, 2000, pp. 241-248. La Belle Époque des Grandes manœuvres est classiquement vaudevillesque : nous sommes dans une petite ville de garnison où toute l’activité sociale est dérisoirement centrée sur les bals et les fêtes de charité où la bourgeoisie locale se donne en spectacle à elle-même, et l’intrigue se développe sur un argument typique >>>>>>>
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Hommage à Maurice Failevic (1933-2016)
Jusqu’au bout (2004), écrit et réalisé par Maurice Failevic pour Arte, l’un des derniers survivants de « l’école des Buttes-Chaumont », reconstitue l’historique d’une grève très dure dans une usine de textiles, avec occupation, séquestration des cadres et menace de tout faire sauter. Avec d’anciens ouvriers pour figurants, le film retrace à peine fictionnalisé un conflit réel qui eut lieu en 2000, celui de la Cellatex (qui devient la Chimotex dans le film), mise en liquidation après >>>>>>>
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Hommage à Anna Karina
20 ans plus tard Anna Karina a été « découverte » par Jean-Luc Godard, alors qu’elle commençait une carrière de mannequin à Paris, venant du Danemark ; il l’a fait jouer dans sept films entre 1960 et 1966 ; elle a fait pendant et ensuite une longue carrière en tant qu’actrice, réalisatrice et chanteuse. On peut citer parmi ses rôles marquants : Ce soir ou jamais (Michel Devile 1960), Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot (Rivette 1967), L’Étranger (Visconti, 1967), Rendez-vous à >>>>>>>
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Gloria Mundi
Le film s’ouvre sur une naissance, la sortie du bébé du ventre de sa mère et les mains expertes qui s’en occupent. Puis l’histoire commence dans la chambre d’une jeune accouchée, Mathilda (Anaïs Demoustier), entourée de son compagnon Nicolas (Robinson Stévenin) et de ses parents, bientôt rejoints par le couple de sa sœur, qui ouvre bruyamment le champagne. Le bébé s’appelle Gloria, à cause d’un film vu à la télé… Pendant ce temps, Daniel (Gérard Meylan) rédige des haikus dans sa >>>>>>>
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Geneviève Sellier : Pour une cinéphilie "émancipée"
Geneviève Sellier était invitée de l’Institut du genre, lors de son congrès : « Genre et émancipation », le 28 août 2019, sur le thème : Pour une cinéphilie "émancipée" : les enjeux d’une critique féministe du cinéma et des séries à l’heure de #MeToo En France, malgré les multiples aides publiques, les films réalisés par des femmes stagnent depuis 25 ans entre 20 et 25% et le pourcentage de films de femmes sélectionnés ou primés dans les festivals est encore plus bas. Pour faire >>>>>>>
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Frère et sœur
« Une œuvre d’art ne peut pas être un règlement de comptes, ou alors ce n’est pas une œuvre d’art ». Le cinéaste Bruno Herbulotreprend opportunément cette mise en garde faite par Christine à Antoine dans Domicile conjugal de Truffaut, à propos du dernier film d’Arnaud Desplechin, Frère et sœur, où le cinéaste s’en prend cette fois-ci à sa sœur (l’écrivaine Marie Desplechin dans la vraie vie), après s’en être pris à sa mère dans Un conte de Noël (2008). Chez ce cinéaste chouchou de la >>>>>>>
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Freda
Freda, c’est l’histoire d’une jeune Haïtienne qui habite un quartier populaire de Port-au-Prince, avec sa mère Jeannette qui fait tourner une petite épicerie, sa sœur Esther qui se blanchit la peau et rêve d’un homme riche, et son frère Moïse qui se prépare à quitter Haïti. Freda elle aussi se demande si elle va suivre son amoureux à Saint-Domingue. La réalisatrice, Gessica Généus, est une comédienne dont c’est le premier long-métrage, qu’elle revendique comme autobiographique, après >>>>>>>
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Frantz
Ce film que François Ozon adapte librement Broken Lullaby (L’homme que j’ai tué) réalisé par Ernst Lubitsch en 1932, lui-même adapté d’une pièce de Maurice Rostand, a été sélectionné au Festival de Venise qui a récompensé la jeune actrice allemande Paula Beer du prix « Révélation ». Il est toujours intéressant d’analyser les changements que les adaptateurs ont faits par rapport à l’œuvre originale, car ils peuvent être un indice des enjeux de la nouvelle version. L’homme que j’ai >>>>>>>
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France
Bruno Dumont fait partie de ces cinéastes « auteurs » qui sont plus soucieux de montrer leur singularité que d’intéresser les spectateur.ices à l’histoire qu’ils racontent. Dans Ma Loute (2016), il utilisait le registre du burlesque pour faire la satire d’une bourgeoisie incarnée par des acteur·ices connu·es (Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valérie Bruni-Tedeschi) face aux non professionnels figurant par leur seule présence « l’authenticité » du peuple. Dans son dernier opus, >>>>>>>
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Flickan I Frak / dernière projection:12 septembre
Flickan I Frak (La Fille en queue de pie, 1926) film suédois de Karin Swanström, projeté dans le cadre du programme « Les Pionnières » de la fondation Jérome Seydoux : dernière projection : mercredi 12 septembre Grâce à une heureuse initiative de la Fondation Jérôme Seydoux [2] qui présente une série de films de quelques réalisatrices, productrices et scénaristes du cinéma muet, longtemps et encore aujourd’hui si négligées, nous avons découvert un film étonnant : Flickan I Frak (La >>>>>>>
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Flesh and Blood
"Helen, Jake et Natalie sont très troublés lorsque leur mère, Vivien, veuve depuis peu, leur révèle qu’elle est amoureuse. L’annonce fait l’effet d’une bombe, d’autant que Mark, chirurgien à la retraite, semble mettre de la distance entre elle et ses enfants. Des années de rancunes longtemps enfouies, de rivalités et de trahisons refont alors surface et menacent de détruire les liens entre les membres de la tribu." Cette présentation de Flesh and Blood qu’on trouve sur Allociné, ne >>>>>>>
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Filles de joie
Scénario d’Anne Paulicevich On aimerait soutenir ce film dont l’équipe technico-artistique est majoritairement féminine (co-réalisation, scénario, décors, costumes, photo, montage, co-production), ce qui est rare. C’est une chronique sociale sur trois femmes françaises habitant une cité du Nord qui passent la frontière tous les jours pour se prostituer dans un bordel en Belgique (en fait une maison dans un quartier résidentiel). Elles semblent vivre cette situation comme banale et le >>>>>>>
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Fifi
_______________________________________________ En ces temps de révolte urbaine, Fifi vient nous rappeler opportunément que la vie dans les banlieues ne se résume pas à l’exclusion, aux discriminations et aux violences policières que subissent les populations qui y vivent. La réalisatrice Jeanne Aslan, arrivée de Turquie en France dans son enfance, qui a vécu dans une banlieue populaire et dans une famille nombreuse, revendique la dimension autobiographique de cette histoire, qui >>>>>>>