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Ginette Vincendeau
Ginette Vincendeau est professeure en études cinématographiques à King’s College London et critique de cinéma à Sight and Sound. Elle a écrit de nombreux livres et articles sur le cinéma français, notamment, en français, Jean Gabin, anatomie d’un mythe (avec Claude Gauteur, 1193 et 2006), Les Stars et le star-système en France (2008) et Brigitte Bardot (2014).
>> voir aussi
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Varda, la vérité d’une femme
L’affiche du 72e Festival de Cannes, qui s’est tenu en mai 2019, reprend une photographie prise lors du tournage du premier film d’Agnès Varda, La Pointe courte, en 1954. En pantalon retroussé, chemise et chapeau de paille, la réalisatrice se tient pieds nus sur le dos d’un technicien accroupi, regardant attentivement dans le viseur de la caméra. L’affiche détache cette image de son contexte d’origine et montre Varda dominant un paysage marin aux tons saturés orange et indigo. Elle >>>>>>>
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Une fille facile
Le cinéma d’auteur et la bimbo À Cannes, la jeune Naïma (Mina Farid) vit avec sa mère Dounia (Loubna Abidar), femme de chambre dans un hôtel de luxe. Elle se destine à l’hôtellerie et fait du théâtre en amateur avec son ami gay Dodo (Lakdhar Dridi). La visite de sa cousine Sofia (Zahia Dehar), qui vit du commerce sexuel avec des hommes riches et collectionne les produits de luxe, bouleverse sa vie le temps des vacances, notamment au cours d’un voyage sur le yacht du milliardaire >>>>>>>
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Trois jours à Quiberon
Troisième long métrage de la réalisatrice franco-iranienne Emily Atef, Trois jours à Quiberon est une co-production entre la France, l’Allemagne et l’Autriche, qui retrace trois jours en avril 1981 durant lesquels l’actrice Romy Schneider, en cure de repos dans la station balnéaire bretonne, est interviewée et photographiée par deux journalistes du magazine illustré allemand Stern. La star, âgée de 42 ans, traverse une période difficile, malgré ses succès au cinéma : son premier mari >>>>>>>
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The Lost Daughter
On ne peut que se réjouir, en tant que féministe, lorsqu’un nouveau film traite du sujet toujours tabou de la maternité mal vécue par certaines femmes et des problèmes qu’elles peuvent rencontrer lorsqu’elles tentent de concilier enfants et travail rémunéré. Et ceci d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un film de premier plan au casting prestigieux, œuvre d’une équipe en majorité féminine. Le résultat hélas ne répond pas à ces promesses. The Lost Daughter est le premier film réalisé par >>>>>>>
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The Crown / Saison 5
________________ La saison 5 de The Crown n’est pas née sous une bonne étoile. Sa sortie sur Netflix le 9 novembre s’est faite dans un climat hostile, nombreux étant ceux et celles qui trouvaient indécent de montrer cette fiction historique deux mois presque jour pour jour après le décès de la reine Elizabeth le 8 septembre (le tournage de la saison 6 a même été momentanément suspendu). De plus, comme dans les autres saisons qui portent un numéro impair, la distribution a été >>>>>>>
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The Crown
Succès critique et populaire dès sa première saison, la série britannique The Crown confirme non seulement l’obsession pour la famille royale, mais aussi les contradictions de la royauté et de sa représentante actuelle Elizabeth II : mythe national suprême sans pouvoir politique ; femme puissante et néanmoins enfermée dans le carcan d’une féminité traditionnelle. The Crown est l’œuvre de l’écrivain et scénariste Peter Morgan, auteur de The Queen (film mise en scène par Stephen Frears >>>>>>>
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Seize printemps
Voici un film bien français, pur produit du cinéma d’auteur contemporain, y-compris dans sa dimension ‘entre-soi’ et sa vision béate d’une situation potentiellement toxique : les rapports amoureux entre une très jeune fille et un homme adulte. L’intrigue de Seize printemps est simplissime. Suzanne (Lindon) est une lycéenne de seize ans qui s’ennuie avec ses copines et copains de son âge et s’amourache d’un acteur de théâtre de son quartier, Raphaël (Arnaud Valois), âgé de 35 ans. Ils >>>>>>>
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Roubaix, une lumière
Du crime social au crime sexuel Dans la ville de Roubaix, le Commissaire Daoud et son équipe enquêtent sur des crimes liés à la misère sociale : petits larcins, voitures incendiées, drogue, jeunes fugueuses, etc. La deuxième partie du film se concentre sur un couple de jeunes femmes accusées du meurtre de leur voisine âgée, Lucette. Pour qui connait les films d’Arnaud Desplechin, Roubaix, une lumière s’annonce plutôt comme une – bonne – surprise. En effet, nous sommes loin des >>>>>>>
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Rock’n Roll
Avec Guillaume Canet, Marion Cotillard Rock’n’roll est une comédie sur un acteur de 43 ans qui « pète les plombs » face à la peur de vieillir. Réalisé par Guillaume Canet, avec Guillaume Canet et sa compagne Marion Cotillard, des membres de leur « bande » (Gilles Lellouche, Yvan Attal, etc.) et des célébrités comme Johnny Hallyday et Kev Adams, le film se veut à la fois dérision du vedettariat et autofiction-biopic narcissique. Dans le registre de l’humour, Rock’n’roll ne fait >>>>>>>
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Phantom Thread
Voici un film que je me faisais une joie d’aller voir, en tant que fan de Daniel Day-Lewis et de tout ce qui touche à la couture. Et il est vrai qu’il ne manque pas d’atouts. Le ténébreux Day-Lewis (dans ce qui est annoncé comme son dernier rôle au cinéma) incarne Reynolds Woodcock, le couturier de ces dames de la haute société londonienne des années 1950. Une mise-en-scène extrêmement soignée nous permet d’admirer ses ravissantes robes et sa magnifique maison à Fitzroy Square et >>>>>>>
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Paterson
Il écrit des poèmes, elle fait des cup-cakes Œuvre d’une des grandes figures du cinéma d’auteur indépendant américain, Jim Jarmusch (réalisateur notamment de Down By Law en 1986 et Broken Flowers en 2005), Paterson est un film charmant, fin, amusant, sophistiqué. Dans une petite ville du New Jersey qui s’appelle Paterson, le héros, nommé aussi Paterson (Adam Driver), est conducteur d’autobus et poète. Chaque jour il conduit son bus, puis le soir il retrouve sa ravissante épouse Laura >>>>>>>
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Nous finirons ensemble
Film choral typiquement français, Nous finirons ensemble est la suite des Petits mouchoirs du même réalisateur Guillaume Canet, un des grands succès de 2010 avec plus de cinq millions d’entrées. Sans atteindre ces sommets au box-office, le nouveau film s’annonce un succès lui aussi, avec près de 2 millions de spectateurs en deux semaines. Huit ans plus tard, la même troupe de bobos parisiens « en crise » des Petits mouchoirs, et les mêmes acteurs, se retrouvent dans la magnifique >>>>>>>
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My Lady
My Lady sort en France auréolé d’une réputation so British, qui explique peut-être qu’il y soit mieux reçu qu’en Grande-Bretagne : le film est tiré d’un roman de Ian McEwan, l’un des auteurs anglais contemporains les plus connus et les plus fréquemment adaptés au cinéma, mais qui malgré ses succès (plusieurs de ses livres figurent dans les programmes scolaires) est loin de faire l’unanimité, à cause de sa « froideur », de son côté pédagogique et de ses récits souvent alambiqués. Et bien >>>>>>>
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Mme Mills, une voisine si parfaite
Sophie Marceau est l’une de nos stars les plus populaires. Relativement peu connue à l’étranger (malgré un passage réussi en Bond Girl en 1999) et ignorée de la critique cinéphile, elle n’est rien moins, dans les médias, que « notre Sophie », voire « notre Sophie nationale ». Le public l’a vue grandir de l’ado de La Boom en 1980 à la maman cool de LOL en 2008, tandis que la presse people suivait ses joies familiales et déboires sentimentaux dans leurs moindres détails. Dans la foulée >>>>>>>
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Mireille Darc / 1938-2017
Dans la mémoire collective du cinéma français populaire, Mireille Darc, c’est la ravissante grande blonde des films de Georges Lautner comme Galia (1965), Ne nous fâchons pas (1966) et La Grande sauterelle (1967), la comparse de Pierre Richard, dans une robe noire de Guy Laroche au décolleté vertigineux dans le dos du Grand blond avec une chaussure noire (Yves Robert, 1972). C’est aussi la compagne d’Alain Delon pendant quinze ans, dans la vie et dans plusieurs films, puis la >>>>>>>
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Michel Piccoli dans Le Mépris
Michel Piccoli, qui vient de disparaître à l’âge de 94 ans, s’impose comme l’un des grands acteurs du cinéma français d’après-guerre, avec une immense filmographie de plus de 200 titres au cinéma et à la télévision. Il débute à la fin des années 1940, et malgré de nombreux petits rôles, dont certains dans des films prestigieux comme French Cancan de Jean Renoir en 1955, sa carrière au cinéma met du temps à décoller tandis qu’il travaille dans le théâtre d’avant-garde. Il « rate » la >>>>>>>
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Menina
Premier long métrage de la réalisatrice franco-portugaise Cristina Pinheiro, Menina dresse le portrait d’une petite communauté d’immigrés portugais dans le midi de la France dans les années 1970, à travers le regard de la petite Luisa (Naomi Biton), une fillette d’une dizaine d’années. Nous découvrons un milieu ouvrier en bordure de la Camargue (du côté de Port-Saint-Louis-du-Rhône), et la famille de Luisa qui vit dans un modeste cabanon : la mère dépressive, le père alcoolique et >>>>>>>
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Marie-Francine
Marie-Francine est un film de, avec et sur Valérie Lemercier – réfractaires donc s’abstenir. Comme beaucoup de comédies, romantiques ou non, à la française, le film est gentil et consensuel, et ce serait un contre-sens d’y chercher une critique sociale. Comme Tanguy en 2001 et Retour chez ma mère en 2016, Lemercier touche au "sujet de société" des adultes contraints de retourner vivre, temporairement ou non, chez leurs parents mais, comme dans ces deux films, le milieu aisé élimine >>>>>>>
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L’hommage de genre-ecran à Agnès Varda
Contributrices et contributeurs de genre-ecran rendent hommage à la réalisatrice : – Geneviève Sellier avec "Agnès Varda, seule femme cinéaste de la Nouvelle Vague" – Alison Smith avec "Capter le monde" – Azélie Fayolle avec "Rencontrer Varda" – Michel Bondurand Mouawad avec "Madame Varda : l’Amour et la Mémoire" – Ginette Vincendeau avec "Comment Agnès Varda a « inventé » la Nouvelle Vague" A noter le documentaire diffusé sur Arte vendredi et accessible pendant un >>>>>>>
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Le prix de la honte pour le jury Renaudot
J’ai lu ce livre à sa sortie cet été, par curiosité, en me demandant : est-ce encore un pamphlet qui dénonce le « malaise » du cinéma français selon des arguments éculés (trop subventionné, trop intellectuel, acteurs trop payés, etc.), ou bien, comme la recension de L’Obs l’affirmait, le livre « le plus « marrant et le plus revigorant » de la rentrée par le « critique de choc » du Figaro ? Ayant souvent entendu Neuhoff à l’émission de France Inter du dimanche soir, Le Masque et la >>>>>>>