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Noël Burch
Noël Burch est réalisateur, critique et historien du cinéma. Il a publié notamment :
– La Drôle de Guerre des sexes du cinéma français 1930-1956, avec Geneviève Sellier (1996 ; réed. 2005) ;
– De la beauté des latrines : pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs (2007) ;
– Ignorée de tous… sauf du public : 15 ans de fiction télévisée française 1995-2010, avec Geneviève Sellier (2014) ;
– L’amour des femmes puissantes (2016).
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Child’s Play / Les yeux de Satan
Un film sans femmes (ou presque...) Du point de vue matérialiste, l’histoire du cinéma étasunien depuis la fin du muet comporte des hauts et des bas bien identifiés. Je vois trois périodes à privilégier : 1° 1929-1934 : depuis le krach de Wall Street qui a privé Hollywood d’un public populaire appauvri et mis les studios dans l’obligation d’attirer un public plus “averti”, notamment en traitant des sujets jusques là tabou comme les rapports entre sexe et argent [1]... jusqu’à ce >>>>>>>
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Camp X-Ray
____________________________ La différence entre démocratie et dictature ? La dictature, c’est : « Ferme ta gueule ! » La démocratie, c’est : « Cause toujours… » Aux USA, ce n’est pas pour rien que l’extrême droite déteste Hollywood où séviraient les « libéraux » haïs – ces « communistes » selon leur vision du monde. Et en effet, on peut s’étonner de voir à quel point les idées du Tea Party et assimilés sont pratiquement absentes de toute la production hollywoodienne au sens large >>>>>>>
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C’est arrivé entre midi et trois heures
From noon till three Et voici, grâce à la table d’hôte [9] du câble, un petit western très original des années 1970, quand Hollywood revisitait ses grands genres, souvent dans un esprit de satire sociale... Mais contrairement à ce que pense de manière typiquement “neutralisante” un collaborateur de Télé-Cable satellite, le propos de ce film n’est pas de « démythifier les légendes du Far-West », son ambition est plus large : il dénonce l’emprise de la culture et des médias de masse >>>>>>>
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Arletty, une passion coupable
Dans le désert actuel des téléfilms unitaires, cette morne succession de polars aseptisés, celui-ci fait agréablement tache. Signé d’un réalisateur à qui l’on doit, entre beaucoup d’autres films, Fleur de Sel (1998), joli portrait d’une petite communauté d’épouses de prisonniers, installées à l’Île de Ré pour être près de leur compagnon, Aurélien (2003), belle adaptation du roman le plus féministe de Louis Aragon, Divine Émilie (2007), évoquant la vie de la mathématicienne et amie de >>>>>>>
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Anti-puritanisme et « momisme » à Hollywood au crépuscule du code Hays
Le “puritanisme américain” est un cliché très ancien. Comme tous les clichés, il comporte une part de vérité. Mais Leslie Fiedler remarque [17] que cette façon de nommer la peur de la sexualité, y compris dans le langage, qui a longtemps caractérisé cette société, insulte quelque peu les Puritains fondateurs de la Nouvelle Angleterre, qui n’avaient aucun problème pour parler explicitement de sexualité, tout en réprimant férocement les écarts réels. Depuis la fin des années 1920 jusqu’à >>>>>>>
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10 North Frederick
Étudiant le cinéma français des années trente, Geneviève Sellier et moi avons été amené.e.s à réfléchir longuement sur la thématique dont on peut dire qu’elle domine cette décennie : la relation symboliquement incestueuse entre un homme d’âge mur, incarné par les seules véritables vedettes de l’époque – les Raimu, Guitry, Baur, Vanel et autres Berry – et une (très) jeune femme. C’était une relation qui allait de soi, et même si elle débouchait sur une issue tragique, elle ne fut jamais >>>>>>>
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