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Noël Burch
Noël Burch est réalisateur, critique et historien du cinéma. Il a publié notamment :
– La Drôle de Guerre des sexes du cinéma français 1930-1956, avec Geneviève Sellier (1996 ; réed. 2005) ;
– De la beauté des latrines : pour réhabiliter le sens au cinéma et ailleurs (2007) ;
– Ignorée de tous… sauf du public : 15 ans de fiction télévisée française 1995-2010, avec Geneviève Sellier (2014) ;
– L’amour des femmes puissantes (2016).
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À la recherche de monsieur Goodbar
Je n’avais jamais vu Looking for Mr. Goodbar. Cette réalisation de Richard Brooks d’après le best-seller de Judith Rossner publié en 1975, inspiré par un fait divers scabreux, m’avait semblé, d’après les on-dit, comme s’inscrivant dans la série “femmes aliénées par leur libération”, genre Sue perdue dans Manhattan (Amos Kollek, 1998). L’ayant vu hier soir sur le câble, j’ai jeté un œil à mon « Maltin [1] » auquel j’ai toujours recours avant de décider de regarder un film hollywoodien que >>>>>>>
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Wild
Je suis un fan inconditionnel de Reese Witherspoon depuis Freeway (1996) et Election (1999) [5]. Alors quand j’ai vu hier soir qu’elle était l’héroïne d’un film dont je n’ai jamais entendu parler et qui passait sur le câble, je me suis précipité dessus. Pour une fois, j’ai bien fait.Wild, co-produit en 2014 par Witherspoon, réalisé et photographié par deux Québécois, Jean-Marc Vallée et Yves Bélanger, est tiré du récit qu’une trentenaire étasunienne, Cheryl Strayed, a publié de sa >>>>>>>
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Une démocratie simulacre / et commentée
Article de John Steppling paru dans la revue en ligne Counterpunch le 26 octobre 2017) L’article est lisible à la suite de la préface de Noël Burch Nos remerciements à l’auteur et à la revue pour leur autorisation de publier la traduction de cet article. Simulacra, préface de Noël Burch Cet article de Steppling (dont la rédaction du site Le Genre et l’écran ne partage pas nécessairement toutes les opinions politiques), je l’ai fait circuler parmi quelques amis, dont un qui est un >>>>>>>
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Unanimement reconnue, à quoi est due la supériorité des séries “américaines”
Unanimement reconnue, à quoi est due la supériorité des séries “américaines” sur celles de chez nous ?- Une soirée parisienne : Un jeune fat parle avec complaisance de son premier film d’auteur. “Et que faites-vous maintenant ?” lui demande-t-on. Moue dégoûtée de l’intéressé : “ Oh, rien, un téléfilm...” Puis, se tournant vers sa voisine avec qui il était en conversation : “Et toi, que fais-tu dans la vie ? » “Je réalise des téléfilms...” Lui tournant le dos, il ne lui adresse plus la >>>>>>>
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The Gunfighter / La cible humaine
Leçons de western Pour tout cinéphile, le monde du western classique constitue l’un de ces stéréotypes “éculés”, au sens de Robbe-Grillet qui en raffolait, une représentation si usée qu’elle est dépourvue de sens. Et pour peu que l’on cherche un sens au western, on tombe encore dans des clichés, le monde d’une virilité innocente, où les hommes étaient des hommes, la preuve en étant ce phallus à six coups qui leur battait les hanches. Et si ce monde de violence brute (qui a >>>>>>>
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Sur quelques films de Luc Moullet
Aujourd’hui je n’apprécie guère les films de la Nouvelle Vague, sauf peut-être quelques-uns des tout premiers (Hiroshima, mon amour, écrit par une femme, Les Quatre-cents coups, inspiré par l’enfance de l’auteur)... J’ai découvert tardivement les qualités des films de Pierre Kast ; mais s’il a fait un bout chemin avec la première équipe des Cahiers du cinéma, ce n’est qu’abusivement qu’on l’a assimilé à ce cinéma "à la première personne du masculin singulier", pour citer le titre du >>>>>>>
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Nadia
Le 8 Mars, France 2 a rendu hommage aux femmes. Voilà 7-8 ans que les chaînes publiques et privées ne font plus guère de téléfilms sur des sujets sociaux – elles ne font que des polars anodins ou des comédies romantiques consensuelles. Alors quand j’ai vu annoncer, tout de suite après le JT, un film sur le surendettement, je me suis installé pour la soirée dans mon fauteuil préféré. Un film social écrit et réalisé par une femme (Léa Fazer), avec l’excellente Barbara Schultz, ç’allait >>>>>>>
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Mrs. Parker and the Vicious Circle
C’est un « vieux film » que j’ai découvert l’autre jour grâce à ma toute récente admiration pour les nouvelles de Dorothy Parker, personnalité marquante de la littérature grand public étasunienne durant ma jeunesse là-bas. En général, un biopic rend hommage à son objet. S’il met en lumière ses failles, le « bilan global est positif » comme disait l’autre... Or ce biopic ressemble beaucoup à un règlement de comptes avec une femme qui certes buvait trop à certains moments de sa vie et a « >>>>>>>
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L’Outsider
« La société capitaliste, fondée sur le travail et la valeur, est aussi une société patriarcale – et elle l’est dans son essence, et non seulement par accident. » Anselm Jappe, La Société autophage, p. 234« Chaque fois que l’action se rencontre, elle s’accompagne d’une prise de risque. » Erving Goffman, “Where the action is” Naguère, j’avais une amie, féministe, collègue dans une faculté US qui me dit qu’autant elle tenait à des réunions, des cours, des groupements non-mixtes >>>>>>>
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Loin du paradis / Far from Haeven
_____________________________________ Connaissez-vous Todd Haynes ? Pour ma part, j’avais adoré son premier film, le moyen métrage Dottie gets spanked (Dottie reçoit une fessée, 1993) étude avant-gardisante, d’un comique pince-sans-rire, sur la genèse d’une sexualité perverse chez un garçonnet de six ans, fasciné par une improbable série TV pour enfants, The Dottie Show, dont le clou de chaque épisode est la fessée administrée longuement à la vedette prétendument prépubère (mais joué >>>>>>>
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Le Couperet
Ce court texte est une lettre écrite au Monde Diplomatique (mais non publiée) à la suite d’un article d’Ignacio Romanet (« Un conte amoral », mars 2005) louant sans réserve le film Le Couperet (2005) de Costa-Gravras, l’histoire allégorique d’un ingénieur chimiste qui, ayant perdu son travail, et postulant un nouvel emploi, entreprend d’assassiner ses concurrents... L’enthousiasme de Romanet est simplificateur. Certes, cette fable met en scène les souffrances causées par la >>>>>>>
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La Minute de vérité
Dans notre livre La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, ma camarade Geneviève Sellier, traitant des quelques huit films que tourna Jean Gabin entre 1946 et 1954, écrivait ceci : “… les échecs plus ou moins cuisants de ces films peuvent sans doute se comprendre, indépendamment de leur qualité variable, comme un certain refus de la part du public de voir la grande star masculine de l’avant-guerre (et la seule possédant une véritable aura érotique), devenir cette figure >>>>>>>
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L’hirondelle / Die Schwalbe
East is East and West is West And never the twain shall meet Rudyard Kipling Hier, dans une rame de métro entre Concorde et Sablons, j’ai été témoin d’une scène pénible. Un immigrant – de l’Europe de l’Est ? du Moyen-Orient ? – ne cessait de hurler à tue-tête, mélange des phrases en anglais et d’autres dans un très mauvais français, sa haine des nantis de ce pays riche, de nous les voyageurs autour de lui, de notre arrogance, de notre mépris des pays pauvres... Un fou ? Un ivrogne ? >>>>>>>
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Il sole negli occhi/Le soleil dans les yeux
________________________________________________ Depuis mes premières élucubrations formalistes il y a cinquante ans, il ne m’est jamais arrivé d’écrire sur le cinéma italien. Depuis peu je découvre, surtout grâce au câble, ce cinéma des années 1950 et 1960, des Dino Risi, Mario Monticelli, Damiano Damiani etc., souvent avec ou même réalisé par Alberto Sordi... auquel je voue une admiration sans bornes. À cette époque j’étais dans l’art pour l’art, très loin de tout souci politique, et >>>>>>>
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Honour
Cette notice doit être qualifiée de billet d’humeur au sens fort. Adapté du livre de Caroline Goode (Honour, Achieving Justice for Banaz Mahmod, éd. Oneworld Publications, 2020) par la scénariste Gwyneth Hughes (La Foire aux vanités) et réalisé par Richard Laxton, Honour est un téléfilm britannique en deux parties, réalisé en 2021et diffusé sur Arte. Le sujet ? Une enquête de la police sur l’assassinat d’une jeune femme de la communauté kurde, enquête vue du point de vue de la police, >>>>>>>
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Gone Girl
Je crois bien que l’une des principales raisons qui fait que je préfère regarder les films, y compris les films récents, sur le câble plutôt qu’en salle est la facilité d’en sortir… d’une pression du pouce, au lieu d’avoir à se lever, se rhabiller, déranger ses voisins, et sans le regret d’avoir perdu le prix du billet. La première fois que j’ai regardé Gone Girl j’ai exercé ce privilège au bout d’une heure environ. Car, si j’avais été absorbé jusque là par cette histoire d’un homme qui >>>>>>>
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Flickan I Frak / dernière projection:12 septembre
Flickan I Frak (La Fille en queue de pie, 1926) film suédois de Karin Swanström, projeté dans le cadre du programme « Les Pionnières » de la fondation Jérome Seydoux : dernière projection : mercredi 12 septembre Grâce à une heureuse initiative de la Fondation Jérôme Seydoux [60] qui présente une série de films de quelques réalisatrices, productrices et scénaristes du cinéma muet, longtemps et encore aujourd’hui si négligées, nous avons découvert un film étonnant : Flickan I Frak >>>>>>>
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En attendant un miracle
Autant par habitude que par désœuvrement, je regarde systématiquement les polars des deux collections régionalistes (« Mystère à... » et « Meurtres à… ») diffusées depuis quelques années sur FR2 /FR3... On ne peut pas dire que ces téléfilms soient d’une qualité exceptionnelle. Leur scénario adhère à un format commun et figé – un couple d’enquêteurs, généralement un homme et une femme, dont l’un/e ou l’autre est natif/ve du lieu ou y a ses racines, et qui ont au départ de l’enquête un >>>>>>>
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Elle l’adore
Le philosophe Anselm Jappe, dans sa critique approfondie du « capitalisme post-moderne », nous parle, après d’autres penseurs, « d’une « infantilisation qui [en] constitue l’un des traits les plus marquants ». Et de citer les ravages des play-stations et autres : « La standardisation de l’imaginaire par les jeux vidéo, pour ne citer que cet exemple particulièrement flagrant, appauvrit l’être humain en formation autant que le fait de porter des briques toute la journée déforme son corps » >>>>>>>
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Child’s Play / Les yeux de Satan
Un film sans femmes (ou presque...) Du point de vue matérialiste, l’histoire du cinéma étasunien depuis la fin du muet comporte des hauts et des bas bien identifiés. Je vois trois périodes à privilégier : 1° 1929-1934 : depuis le krach de Wall Street qui a privé Hollywood d’un public populaire appauvri et mis les studios dans l’obligation d’attirer un public plus “averti”, notamment en traitant des sujets jusques là tabou comme les rapports entre sexe et argent [66]... jusqu’à ce >>>>>>>
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