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Ginette Vincendeau
Ginette Vincendeau est professeure en études cinématographiques à King’s College London et critique de cinéma à Sight and Sound. Elle a écrit de nombreux livres et articles sur le cinéma français, notamment, en français, Jean Gabin, anatomie d’un mythe (avec Claude Gauteur, 1193 et 2006), Les Stars et le star-système en France (2008) et Brigitte Bardot (2014).
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Le journal d’une femme en blanc/Une femme en blanc se révolte
Le journal d’une femme en blanc Une femme en blanc se révolte Claude Autant-Lara 1965 & 1966 La parution de ces deux films en DVD nous fait découvrir un cinéma des années 1960 occulté par la Nouvelle Vague et les comédies à succès, comme La Grande vadrouille (1966). Ils nous parlent d’un temps que, comme dit la chanson, les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître – où l’on appelait une femme médecin « doctoresse » et une mère célibataire « fille-mère », où le bellâtre de >>>>>>>
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La vérité
Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda est connu pour ses délicates et touchantes histoires de familles, comme Tel père, tel fils, qui reçut le Prix du jury à Cannes en 2013, ou Une affaire de famille, Palme d’or en 2018. Pour son dernier film, La Vérité, le réalisateur a tourné pour la première fois en France, à l’appel de Juliette Binoche. Adaptant une histoire à laquelle il pensait depuis longtemps, il a désiré y faire figurer Catherine Deneuve qui pour lui incarne « l’histoire du >>>>>>>
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La Promesse de l’aube
Réalisé avec de très gros moyens, La Promesse de l’aube, d’après l’œuvre de Romain Gary, sort auréolé de la réputation d’un écrivain multi-récompensé (et héros de guerre) et d’un casting tendance, avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney. Le récit « autobiographique », en réalité très romancé, de Gary, paru en 1960, est un hommage parfois grinçant à l’amour illimité de sa mère, Nina (Gainsbourg). Un amour qui permet à cette mère célibataire juive d’Europe centrale, actrice plus ou >>>>>>>
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La poison
La Poison – ou comment tuer sa femme Sorti en novembre 1951, La Poison de Sacha Guitry est un film à la fois drôle, choquant et très noir, qui se démarque des comédies de boulevard (genre Faisons un rêve en 1936) et des fresques historiques du type Remontons les Champs-Élysées (1938) qui avaient fait le triomphe du réalisateur avant-guerre. On y trouve cependant plusieurs éléments-clés du style Guitry, dont une amusante séquence générique racontée par l’auteur de sa voix inimitable, de >>>>>>>
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La Haine
Trois jeunes hommes, Vinz, d’origine juive (Vincent Cassel), Saïd, d’origine maghrébine (Saïd Taghmaoui) et Hubert, originaire d’Afrique francophone (Hubert Koundé), vivent dans une cité de banlieue « difficile » (le film débute par des scènes d’émeutes). Désœuvrés et vaguement impliqués dans des histoires de drogue, les trois copains sont souvent en conflit avec la police. Vinz, le plus agressif des trois, vole un révolver. Lors d’une visite dans le centre de Paris, Saïd et Hubert sont >>>>>>>
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La favorite [1]
Avec Olivia Colman, Rachel Weisz et Emma Stone Les Français pourtant friands de familles royales britanniques connaissent peu la reine Anne, la dernière représentante des Stuart, qui régna de 1702 à 1714. De l’autre côté de la Manche, la souveraine en tant que personnage historique est largement éclipsée par Elizabeth Ière et Marie Stuart ; pour la plupart des Britanniques, « Queen Anne » désigne l’élégant style architectural qui précéda la période géorgienne au début du XVIIIe >>>>>>>
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La confession
D’après Léon Morin prêtre de Béatrix Beck, avec Romain Duris et Marine Vacth La Confession est l’adaptation de Léon Morin, prêtre, le magnifique roman autobiographique de Béatrix Beck publié en 1952 et pour lequel elle obtint le prix Goncourt. C’est l’histoire d’une femme, Barny, qui ose exprimer son désir pour un prêtre catholique dans le contexte d’une petite ville de province pendant l’occupation allemande et à la Libération. C’est aussi l’histoire d’un roman de femme adapté >>>>>>>
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La Belle époque
Victor (Daniel Auteuil), caricaturiste plus ou moins au chômage, et Marianne (Fanny Ardant), psychanalyste, sont mariés depuis 40 ans et leur couple bat de l’aile. Victor est un technophobe déprimé qui rejette la modernité tandis que Marianne en est friande, tout comme leur fils Maxime (Michaël Cohen). Un ami de Maxime, Antoine (Guillaume Canet), organise des soirées très chères offrant aux hôtes la possibilité de se replonger dans la période de leur choix, à travers des reconstitutions >>>>>>>
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L’Été dernier
______________________________________ Dimanche soir, j’ai vu L’Été dernier au festival de Londres, présenté par la réalisatrice Catherine Breillat. Déclarant tout d’abord qu’elle ne voulait pas trop en dire avant que le public n’ait vu le film, elle a tout de même fait une déclaration, courte mais révélatrice : « je ne juge pas mes personnages (comme s’ils existaient en dehors de sa mise-en-scène) […] je veux perdre les repères du bien et du mal ; je ne suis pas manichéenne ». En >>>>>>>
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L’homme fidèle
On avait beau s’y attendre au vu de l’auteur et du sujet, le narcissisme et la vacuité de L’Homme fidèle restent sidérants. Après un plan des toits de Paris et de la Tour Eiffel – pour indiquer que nous sommes dans les beaux quartiers – une scène assez drôle (la seule) nous montre Marianne (Laetitia Casta) annoncer à Abel (Louis Garrel) qu’elle est enceinte d’un autre homme, Paul, qu’elle va épouser et qu’il a dix jours pour partir. Neuf ans plus tard, Paul meurt (Marianne l’a-t-elle tué >>>>>>>
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Jean-Paul Belmondo (1933-2021)
La mort de Jean-Paul Belmondo le 6 septembre à l’âge de 88 ans, « Bébel » pour ses fans, évoque une double mémoire cinématographique, celle du cinéma d’auteur de la Nouvelle Vague et celle du cinéma populaire des années 1960 aux années 1990. Il est en effet l’une des rares stars à avoir triomphé dans les deux registres. S’il devient célèbre dans le monde entier grâce à À bout de souffle de Jean-Luc Godard en 1960, son image en France évolue vers une figure de macho décomplexé dans les >>>>>>>
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Jean-Luc Godard
Avec Jean-Luc Godard disparait la dernière grande figure de la Nouvelle Vague, le cinéaste français le plus connu au monde et un réalisateur controversé, aussi vénéré par certains qu’il a été détesté par d’autres. Godard, c’est une carrière extrêmement longue et riche – plus de 130 films si l’on compte les courts-métrages, films publicitaires, mini-séries films, ‘ciné-tracts’ etc. en plus des longs-métrages – de 1955 à 2018. C’est aussi une personnalité clivante à l’humour provocateur, >>>>>>>
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Jean-Louis Trintignant (1930–2022)
Tout au long de son abondante filmographie (146 titres de 1955 à 2022 d’après IMDb), Jean-Louis Trintignant a réussi à toucher un public cinéphile mais aussi, parfois, populaire. Pour les jeunes générations aujourd’hui, il est sans doute surtout connu pour son rôle dans Amour de Michael Haneke en 2012, où à l’âge de 82 ans il incarne un homme qui s’occupe de son épouse (Emmanuelle Riva) atteinte de la maladie d’Alzheimer – rôle qui lui valut un César, qui s’ajouta à de nombreux autres >>>>>>>
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Jean Rochefort (1930 – 2017)
Les réactions dans les médias à la mort de Jean Rochefort (le 9 octobre) montrent bien l’immense popularité de cet acteur qui pourtant n’a que rarement été la vraie « star » de ses films. Il compense les aspects inégaux de sa carrière cinématographique par un physique – silhouette longue et mince, yeux battus et moustache tombante – et une voix grave et chaude hautement reconnaissables. Né en 1930, Rochefort poursuit des études de théâtre, y compris un passage au Conservatoire où il >>>>>>>
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Jalouse
Le film des frères David et Stéphane Foenkinos est certes moins fade que leur œuvre commune précédente, La Délicatesse (2011) ; il est en revanche désespérant de misogynie. Le pitch du film est dans le titre : Karin Viard interprète une prof de lycée divorcée, mère d’une ravissante fille de 18 ans dont elle est … jalouse. Elle ne s’arrête pas là et traverse le film en mode agressif vis-à-vis de son entourage – son ex-mari et sa nouvelle compagne, ses collègues, ses ami·e·s. Peut-on >>>>>>>
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Il reste encore demain / C’è ancora domani
____________ En tant que féministe et cinéphile, je me réjouis du succès extraordinaire que connait le film de Paola Cortellesi, C’è ancora domani/Il reste encore demain, qui arrive sur les écrans français auréolé de ses plus de 5 millions de spectateurs en Italie où il est sorti le 18 octobre dernier. Succès surprenant quand on sait qu’il s’agit d’un film en noir et blanc dont l’action située à Rome en 1946 concerne les vicissitudes d’une femme de la classe ouvrière, brimée par son >>>>>>>
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Icon of French Cinema
______________________ La mini-série en six épisodes de 30 minutes Icon of French Cinema, de et avec Judith Godrèche, co-produite par Arte (et disponible sur arte.tv) propose une vision autobiographique et souvent ironique – comme son titre et la perruque rose arborée par la protagoniste – de la vie et de la carrière de l’actrice/réalisatrice, dans un récit où se mêlent plusieurs fils narratifs. Au premier plan, le quotidien d’une actrice française à la cinquantaine glamour, exilée >>>>>>>
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Guy Marchand (1937-2023)
_____________________________ Le chanteur et acteur Guy Marchand, qui s’est éteint le 15 décembre, restera dans les mémoires – de façon variable selon les âges – pour quelques chansons (l’hispanisante « Passionnata » [1965], ou le tango vintage « Destinée » [1982]) et pour sa belle prestance de brun ténébreux dans sa jeunesse puis d’élégant dandy grisonnant jusque dans son grand âge. Cantonné dans les seconds rôles au cinéma, y compris dans quelques films marquants, il a atteint la >>>>>>>
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Guy
avec Alex Lutz, Pascale Arbillot, Nicole Calfan, Dani, Elodie Bouchez, Brigitte Roüan Guy est un faux documentaire – ou « documenteur » (pour reprendre le titre d’un film d’Agnès Varda de 1981) – qui retrace la vie et la carrière d’un chanteur pop imaginaire des années 1970, Guy Jamet, interprété par le réalisateur du film, Alex Lutz. Tout ce que nous voyons passe par la caméra d’un jeune cinéaste, Gauthier (Tom Dingler), qui vient d’apprendre de sa mère qu’il est le fils de Guy >>>>>>>
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Gueule d’ange
Un premier long métrage présenté dans la section « un certain regard » au festival de Cannes 2018 et Marion Cotillard en tête de distribution, voilà qui devrait donner un sérieux coup de pouce à la jeune réalisatrice Vanessa Filho. Hélas, malgré cette affiche alléchante et la superbe performance de la petite Ayline Aksoy-Etaix dans le rôle-titre, on ressort de Gueule d’ange accablée par le propos du film sur la maternité et son mépris social. Cotillard interprète Marlène, une jeune >>>>>>>